Investir en bourse est devenu plus accessible pour une personne lambda grâce au Plan Épargne en Actions. Cette solution d’épargne vous offre la possibilité de constituer, gérer et développer un portefeuille d’actions. Son principal atout est de procurer une fiscalité avantageuse et de diversifier vos investissements. Explications.
Quid du fonctionnement du PEA
Le PEA a été initialement créé pour inciter les Français à se lancer dans des investissements en actions. Il fait son apparition pour la première fois en 1992. Il s’agit d’une enveloppe fiscale de placement tout comme l’assurance-vie et s’adresse exclusivement aux personnes majeures domiciliées en France métropolitaine ou dans les DOM-TOM. À l’instar d’un compte-titres classique, l’ouverture d’un PEA peut s’effectuer auprès d’une banque, d’un courtier ou autre intermédiaire financier spécialisé dans les services d’investissement. En optant pour un PEA auprès d’une banque, le plan sera constitué à la fois d’un compte-titre composé des produits financiers acquis avec les montants issus du compte-espèces ainsi que d’un compte-espèces réceptionnant les espèces provenant de vos versements, des plus-values reçues grâce aux dividendes et aux gains touchés après la vente de titres.
Le PEA est encadré par des règles relativement strictes. Le versement des espèces réalisé sur le compte ne doit pas dépasser le montant de 150 000 euros. Ce plafond ne prend pas en considération les dividendes et autres gains réalisés, ce qui fait qu’il peut aller largement au-delà des 150 000 euros. Le Code monétaire et financier ne fixe aucun montant minimal d’investissement. Sachez que vous ne pourrez verser que des espèces sur votre PEA et il n’est pas autorisé de réaliser des transferts de titres.
Autre chose : il est aussi intéressant de savoir que le PEA peut se décliner en différents types : PEA assurance, PEA PME pour les entreprises ou encore PEA jeune pour les moins de 16 ans.
Une foule de possibilités d’investissement
Tout l’intérêt d’un PEA est qu’il offre un large spectre d’investissements. Vous avez la possibilité de placer vos fonds au sein des actions des sociétés cotées en bourse ou non qui se trouvent dans l’Union européenne. Prenez garde pour les entreprises localisées au Royaume-Uni, car depuis le Brexit, leurs actions ne sont plus éligibles dans les PEA français. Pour ceux dont le compte en est déjà composé, il va falloir procéder à la vente des actifs.
Si vous êtes éventuellement intéressé par l’investissement dans des sociétés cotées, rien ne vous empêchera de le faire. Vous pouvez par exemple vous orienter vers les entreprises du CAC 40 telles que BNP Paribas, L’Oréal, Peugeot, Renault, Total, Sanofi ou même LVMH.
Il est aussi possible d’opter pour les SICAV qui consistent à investir l’argent dans des OPCVM gérés par des sociétés spécialisées.
Sinon, n’hésitez pas aussi à opter pour des start-ups non cotées qui sont éligibles. Vous pourrez ainsi jouir d’innombrables avantages fiscaux.
Une fiscalité attractive
Tout l’intérêt d’un PEA repose également sur sa fiscalité particulièrement avantageuse. Ces avantages relèvent surtout de la date d’ouverture du compte. Si vous décidez d’effectuer un retrait partiel ou total avant les 5 premières années de votre PEA, la clôture du compte est automatique. En fonction des barèmes qui vous concernent, vos gains seront soumis à l’impôt sur le revenu, le prélèvement forfaitaire unique ainsi que les prélèvements sociaux. En revanche, si le retrait s’effectue suite à une création ou reprise d’entreprises, une invalidité, un licenciement ou un départ en retraite, la clôture de votre plan n’est pas effective.
Si vous optez pour un retrait après les 5 ans, vous serez exonéré des prélèvements sociaux et votre plan ne sera pas clôturé.
Dans ces conditions, il est vivement conseillé d’ouvrir un PEA dans l’urgence même si votre investissement est minimum, de façon à pouvoir tout simplement prendre date et ainsi de rester éligible aux avantages fiscaux offerts par ce dispositif.